Le SIBO, ça ne vous dit rien ?
Et pourtant, ce trouble concernerait environ 40% des personnes atteintes du syndrome de l’intestin irritable (SII). Sachant qu’au moins 13% des français sont atteints SII, si on fait le calcul, le SIBO pourrait donc concerner 5% de la population soit 3.5 Millions d’individus !
Ces chiffres sont approximatifs bien évidemment puisque si le SIBO est peu connu, il est peu diagnostiqué et donc il est impossible de savoir la prévalence de la pathologie.
Ces données sont issues des recherches effectuées le plus souvent aux Etats-Unis où le SIBO est connu depuis les années 60 et largement médiatisé depuis quelques années grâce aux docteurs Siebecker et Jacobi.
En France nous avons comme qui dirait… un train (ou deux) de retard…
Mais que veut dire SIBO ?
SIBO = « small intestinal bacterial overgrowth » soit littéralement « prolifération bactérienne de l’intestin grêle ».
Comme vous le savez peut-être déjà, notre intestin contient de très nombreuses bactéries indispensables à notre survie, environ 10000 milliards !
Mais elles ne sont pas censées être en si grand nombre tout au long de notre tube digestif. Elles ont un rôle majeur à jouer dans le côlon où elles sont donc très nombreuses afin d’effectuer les processus de fermentation et putréfaction de nos résidus alimentaires.
Notre intestin grêle en revanche en contient normalement peu. Il s’agit du lieu où nous assimilons tous les nutriments ingérés, il serait donc malvenu que des bactéries se servent avant nous !
Malheureusement, en cas de SIBO, les bactéries vont proliférer là où elles ne devraient pas.
En se nourrissant des sucres non encore absorbés dans l’intestin grêle, elles vont produire des gaz et des toxines en excès et rendre vos intestins poreux, engendrant alors diverses symptômes très gênants :
- ballonnements après les repas
- maux de ventre
- nausées
- diarrhée et/ou constipation
- fatigue
- troubles de la concentration
- perte/gain de poids
- carences
- anémies
Les symptômes sont nombreux mais on comprend vite que le diagnostic ne pourra se faire uniquement sur la base de ces symptômes peu spécifiques.
En l’absence d’un test respiratoire spécifique, le SIBO peut tout à fait être confondu avec le SII qui présente les mêmes symptômes (pas étonnant quand on sait qu’au moins 40 % des SII, voire plus, auraient en fait un SIBO…).
Espérons que dans les années à venir nos médecins généralistes et spécialistes seront davantage formés sur cette pathologie afin d’éviter les longues années d’errance médicale.