Nous parlons souvent du stress en termes négatifs mais savez-vous que le stress est nécessaire à la vie ?
Sans le stress nous serions incapable d’assurer notre survie et de nous adapter à notre environnement.
Cependant, il existe différents stress :
le bon = EUSTRESS :
il engendre des réactions normales et adaptatives, favorables aux performances et à la motivation
et le mauvais = DISTRESS :
il engendre des réactions disproportionnées et inadéquates, entraînant épuisement et diminution des performances
Les phases du stress
La réaction au stress se décompose en 3 phases :
- 1ère phase = la réaction d’alarme
Confronté à une situation d’urgence, les cortico-surrénales libèrent de l’adrénaline et de la noradrenaline.
Ces catécholamines ont un délai d’action très court et vont induire :
une augmentation de la fréquence cardiaque et respiratoire,
une augmentation de la tension artérielle,
une augmentation de la vigilance,
une dilatation des pupilles
et une hausse de la température corporelle.
Tout ça en vue de préparer l’organisme à la fuite ou à la défense.
Ces effets pourront également être accompagnés d’une sensation de boule dans la gorge, de noeud à l’estomac et d’anxiété .
- 2ème phase = la résistance
Si la situation stressante persiste, les corticosurrénales se mettent alors à sécréter des glucocorticoïdes (cortisol)
Le but est ici de préserver l’organisme en compensant les pertes énergétiques occasionnées lors de la 1ère phase, et de permettre à l’individu de résister dans le temps.
Ces glucocoticoïdes vont engendrer une augmentation de la glycémie pour alimenter le coeur, le cerveau et les muscles.
Ils vont également calmer l’emballement physiologique induit par la libération des catecholamines et permettre un retour à l’homeostasie par l’abaissement du rythme cardio-respiratoire et de la tension artérielle.
Le cortisol exerce ,par la même occasion, un rétrocontrôle négatif sur le cerveau régulant ainsi la production d’hormones stimulant les glandes surrénales afin d’empêcher un emballement de la réaction.
- 3ème phase = l’épuisement
Face aux sollicitations permanentes, le système se dérègle :
les récepteurs cérébraux deviennent moins sensibles aux glucocorticoïdes,
le rétrocontrôle négatif ne fonctionne plus
et la production de cortisol augmente dangereusement.
Les signes délétères du stress apparaissent : fatigue, insomnie, troubles de l’humeur, maladies cardio-vasculaires, pathologies digestives, troubles hormonaux, troubles musculo-squelettiques, dermatoses, baisse des défenses immunitaires …